Contributions

1. Le lundi 11 décembre 2006 à 13:43, par personnel de direction cenon

bonjour,
Le conseil pédagogique pour lequel une enquête sur sa mise en place est menée actuellement par le ministère n'existe pas dans tous les EPLE. Pourquoi? D'abord la circulaire n'était pas une injonction de mise en place, une certaine liberté existait. Ensuite, il y a déjà des conseils d'enseignements dans les établissements où certains des thèmes prévus pour le conseil pédagogique ont leur place. Il semble plus opportun d’utiliser les structures existantes pour débattre des questions pédagogiques entre autres plutôt que de rajouter une strate à celles ne fonctionnant pas aujourd’hui de façon satisfaisante. Il peut aussi être organisé dans l’année au moins une demi-journée banalisée dans les établissements pour réfléchir ensemble (la pédagogie peut être l’un de ces thèmes). Dans le LP où j’exerce l’appel fait au personnel enseignant est resté sans réponse à ce jour et cela sans que quiconque ait fait de l’obstruction.
Pourtant le travail en équipe existe sans ce conseil, la vraie difficulté est le paiement des heures passées en plus du temps réglementaire dans l'établissement. Les réunions ne peuvent se multiplier toute l'année, les personnels ont aussi le droit de souffler. Une prise en compte du temps de concertation dans l'emploi du temps de tous est nécessaire et l'heure banalisée dans notre LP (les équipes éducatives se réunissent bénévolement sur ce créneau pour faire le suivi des élèves.) pour tous les personnels enseignants, d'éducation, de documentation, sociaux ou de santé doit faire partie du temps de travail et reconnue comme telle.
Puisque certains se penchent aujourd’hui sur le temps de travail des personnels il serait bon de penser à cette heure dans le futur décompte officiel.

2. Le vendredi 10 novembre 2006 à 10:06, par Yannick Jonquet professeur au Lycée A. Briand (44600) St Nazaire

Toute contribution doit contenir une ou plusieurs propositions ; seraient exclues les contributions qui se contentent de répondre ou de réagir à une autre. Ne seront ni diffusées ni publiées les contributions ne respectant pas deux règles élémentaires des échanges humains : la courtoisie et la bienveillance, par exemple celles qui comporteront des attaques ad hominem, des insultes ou invectives.
Voilà ce que je viens de trouver sur la charte et je suis entièrement d'accord avec.
Alors pourquoi avoir laissé passer le message du collègue Jacques Descamps prof Histoire Géo ECJS lycée J.Perrin 59130 Lambersart qui attaque un syndicat ,sans invectives mais tout de même de façon assez brutale.
Dans mon établissement, une réunion est convoquée par le chef d'établissement pour discuter de sa mise en place. Y sont convoqués les enseignants (un par discipline) qui se sont portés volontaires suiste au conseil d'enseignement de la rentrée. Des matières ne sont pas représentées, des enseignants syndiqués au SNES se sont portés volontaires. Il faut voir ce qui va sortir de cette réunion. Mais on n'a pas attendu ce conseil pour mettre en place des actions pédagogiques ! Il y a le projet d'établissement pour cela !

3. Le mercredi 1 novembre 2006 à 16:15, par Jacques Descamps prof Histoire Géo ECJS lycée J.Perrin 59130 Lambersart

Bonjour, calme plat dans mon lycée sur le Conseil pédagogique : la direction n'en parle pas, les tracts Snes et Sgen n'ont suscité aucune réaction (comme souvent ..!) Apathie générale ? découragement ? désillusion devant les "nouveautés à répétition" ? "wait and see" ? Un peu de tout celà, mais une coordination pédagogique existait jusqu'ici dans notre lycée, initiée par l'ancien proviseur : 2 à 3 fois par an, les responsables de discipline, la documentaliste, 2 ou 3 élus profs au CA, la direction et éventuellement le CPE ou autre personne utile .. pas de responsables de niveau (PP ou autre) mais pas interdit ..très souple, et très utile pour débattre des crédits, du calendrier des bacs blancs et épreuves communes (combien ? quand ? quelle correction ? etc) et des sorties. L'un des arguments à l'époque pour rassurer le Snes et surtout les collèques assez conservateurs : il vaut mieux discuter de l'organisation pédagogique entre nous, sans les parents, pour ne pas étaler nos divergences et surtout ne pas laisser prise au "toujours plus" (de bacs, d'épreuves etc) de certains parents. Le CA était informé des résultats, avec très peu de questions de parents de fait. Alors pourquoi rien cette année ? prudence de la direction ? grande victoire du Snes avec l'arguement : "cette année ç'est différent, c'est une décision ministérielle, donc méfiance et résistance !" Cette attitude me semble enfantine et dérisoire face aux enjeux des disfonctionnements de l'Education Nationale (l'échec des jeunes) mais elle est révélatrice de l'imaginaire de beaucoup de collègues parmi les plus actifs, les plus militants : "intentions", "complots", "menaces de caporalisation" .. cela fait rire à l'extérieur, car si il y a des fonctionnaires qui ont une liberté totale dans leur métier quotidien, c'est bien les enseignants ! Un chef d'établissements peut "emmerder" un prof par son emploi du temps, il ne peut pas modifier sa pratique !
Mais il est vrai aussi qu'un syndicat majoritaire ne peut pas laisser ses militants l'arme au pied et qu'il faut bien des "victoires", même symboliques, pour s'affirmer, pour exister !
Si j'en crois les réunions de rentrée dans les secteurs et la commission de branche Sgen-CFDT du 3.10 c'est le même calme plat dans la pupart des collèges et lycées de l'académie de Lille. Les chefs d'établissement sentent très bien qu'il n'y a pas de volonté acharnée de mise en place de quoi que ce soit de nouveau de la part de leurs supérieurs et du gouvernement. C'est la même chose pour les PPRE, l'apprentissage à 14 ans etc.. effets d'annonce non suivis de l'annonce des faits !

4. Le mardi 31 octobre 2006 à 21:47, par Anne Delineau, professeure documentaliste à Poitiers

Dans notre collège, un certain nombre de collègues, dont je suis, sont bien conscients que nous manquons de concertation, notamment en ce qui concerne les projets et actions diverses et leur évaluation : B2i, EEDD, sorties, dossier unique,...
Cependant nous refusons le conseil pédagogique car nous comprenons qu'il nous demandera encore du temps pour consulter les collègues et être réellement représentatifs de tous, non pas de notre seule opinion. Or il est évident qu'aucune décharge horaire n'est possible pour cette mission.
Les collègues qui seraient intéressés sont déjà pleinement investis dans la vie du collège....
Anne Delineau

5. Le mardi 31 octobre 2006 à 11:08, par François Rabbe CPE stagiaire au Collège Voltaire à Besançon

Dans mon établissement je n'ai pas encore entendu parlé du conseil pédagogique (mais je n'y suis que 12 heures par semaine). Je crains qu'à l'instar de la note de vie scolaire, le conseil pédagogique fasse l'objet d'un refus en forme de blocage de la part des enseignants.
En ce sens, je suis véritablement scandalisé par la nature de la contribution de Fabien Leteurtre. Les collèges "épris de liberté" refusant la "caporalisation" sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Peut-être son intervention se justifie-t-elle dans le cadre des relations particulières de ce chef d'établissement avec cette équipe, mais alors il faut le dire clairement.
Si sa remarque est d'ordre générale (ce que je crains fort), alors la situation est grave. Elle finira par convaincre même les plus prudents, dont je fais partie, de l'absolu nécessité de totalement casser et refonder le statut des collèges professeurs qui semble donner à certains un pouvoir d'immobilité incompatible avec la nature de notre mission.
La nature des défis à relever ne pourra se passer d'une organisation collective et concertée au niveau des établissements. Se cacher derrière un vocable libertaire sans en approfondir l'argumentation me semble être de la plus grande malhonnêteté intellectuelle.
Plutôt que de faire blocage, essayons de s'approprier les outils que l'on nous propose et d'en tirer le meilleur parti.
Je ne défend pas le ministère mais je ressens très fortement, depuis mon arrivée récente dans l'EN après 10 ans passé dans un tout autre milieu professionnel, une tendance lourde et très visible chez certains enseignants à préférer ne rien changer, mais si le constat d'échec est probant, plutôt que de prendre des risques aux frontières d'un statut qui doit permettre la souplesse et la remise en cause des pratiques.