Contributions

1. Le jeudi 23 novembre 2006 à 15:44, par Chargé de mission aux droits de l'enfant de l'ICEM-Pédagogie Freinet

Pour que la Convention Internationale des Droits de l'Enfant soit enseignée et appliquée à l'école élémentaire.

A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, le Café pédagogique a présenté le communiqué de Gilles de Robien, sur le cd-rom d'Enfance et Partage qui a été diffusé dans les écoles. Pour Enfance et Partage, il s'agit de faire découvrir leurs droits aux enfants et leur apprendre comment réagir face à des situations à risques, ou en cas de maltraitance. C'est en effet une action éducative importante mais elle n'est pas suffisante pour que l'élève s'engage " dans la construction d'une citoyenneté active et responsable" comme le demande le ministre. La Convention internationale reconnaît aussi aux enfants des libertés fondamentales et un droit de participation qui doivent, aujourd’hui, être les points d’appui de l’apprentissage de la citoyenneté.
Le ministre indique que "L'éducation aux droits de l'Homme en général et aux droits de l'enfant en particulier fait partie intégrante des programmes d'enseignement et des actions éducatives mises en oeuvres dans les écoles et les établissements scolaires. "
Je ne peux qu'être d'accord avec lui sur cet impératif éducatif mais, pour aller dans son sens, je me permets de lui faire deux suggestions pour que des actions éducatives soient mises en œuvre dans toutes les écoles :
1. Compléter les programmes de 2002, concernant l’éducation civique à l’école élémentaire, en y incluant l’étude et l’application de la Convention internationale des droits de l'enfant, car elle n’y figure pas au même titre que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
2. Reconnaître aux élèves de l'école élémentaire la possibilité de donner leur avis sur toutes les questions qui les concernent et le droit d'être associés à certaines décisions en fonction du développement de leurs capacités, en application de l’article 12 de la Convention. Les textes officiels préconisent déjà la mise en place de structures qui permettent l’expression et la participation des élèves, dans la classe et dans l’école. Des expériences existent. Mais, pour qu’elles se développent, il me semble nécessaire de les faire largement connaître et d’encourager ceux qui hésitent en les soutenant par des formations accompagnées, car les oppositions demeurent encore nombreuses.
Ainsi, par une meilleure connaissance de la Convention internationale et une pratique éducative citoyenne réelle, l’école pourrait permettre effectivement la construction d’une citoyenneté active et responsable nécessaire au développement d’une démocratie participative que de nombreux citoyens espèrent.

2. Le jeudi 8 juin 2006 à 19:31, par Geneviève Meyzonnet - parent d'élève

Je constate :
Il est souvent bien difficile de relier les programmes entre eux et de comprendre l'objectif final des cycles d'apprentissage. L'éducation à la citoyenneté est avancée mais elle est devenue une expression galvaudée qui fait surtout office de cache-misère. Pourtant, l'enjeu démocratique de l'école est bien là. Or, le désarroi violent, la peur avachie, le refus ironique de nos jeunes poussent à se poser cette question : l'appartenance même à une société revêt-elle encore un sens pour eux ? L'efficacité de l'apprentissage ne passe-t-il pas par une structuration des programmes qui donnent du sens à ce concept et donc à leur effort ?
Comment je l'analyse:
Le cloisonnement des programmes disciplinaires ne permet pas aux élèves d'établir des corrélations; pourtant, les savoirs sont comme un puzzle qu'on ne peut comprendre que si les morceaux s'assemblent ;prenons un exemple: des collégiens travaillent sur le XXème siècle, on commence alors en histoire par la guerre de 14-18, leur donne-t-on parallèlement une vision de l'incroyable avancée scientifique qui s'opère à cette époque ? Leur parle-t-on dans les autres disciplines du tournant majeur qui se dessine dans le monde artistique ? les cours de français leur montrent-ils qu'on ne parlerait pas ni n'écrirait comme aujourd'hui si l'on n'était passé de Victor Hugo à Céline ?
Montrer aux élèves que dans le monde qui les entoure tout est interdépendant c'est à mon sens ouvrir des portes d'entrée différentes et forger des repères dans lesquels chacun pourrait se reconnaître, comprendre et donc accepter l'effort de l'apprentissage.
Ce que je propose : Du sens et des mots.
Du sens, par une vision globale des objectifs qui rendraient les contenus de programmes pertinents et constructifs les uns par rapport aux autres, une vision globale servie par une réelle interdisciplinarité.
des mots : Le français ne doit pas être une discipline technique, parfois même presque scientifique c'est à dire ennuyeuse pour les élèves. La langue est non seulement un outil de communication mais surtout un outil de réflexion. La pensée fait l'homme, si le langage s'appauvrit, c'est la pensée qui se flétrit. Les mots eux-aussi donnent du sens.

3. Le mardi 30 mai 2006 à 18:46, par Guy Chassigneux instituteur périphérie Grenoble

Donner aux élèves de primaire une vision du monde moins soumise aux modes médiatiques ce n’est pas dissimuler la réalité. Mais plutôt que de se vivre d’une façon trop précoce comme un citoyen, les jeunes sont conduits souvent à se protéger par l’indifférence. A tant appeler la citoyenneté, elle a fui. Au niveau du primaire il est important de connaître le fonctionnement du corps humain avant d’étudier le S.I.D.A. et pour aborder les problèmes du réchauffement de la planète envisager la composition de l’atmosphère, ne pas entrer dans les détails de l’Armistice chaque année sans avoir un aperçu de la succession des conflits franco-allemands. Apprendre à dessiner avant de proclamer de nouveaux Pollock. Ne pas griller les étapes au risque de désabuser, de charger de trop lourdes responsabilités des petits qui pourront mûrir de façon plus sereine en évitant les régressions spectaculaires, les dépressions sourdes. Le temps des doutes sera fructueux si les certitudes, la poésie s’ancrent dans l’enfance. Il ne s’agit pas de reconstituer une école qui continuait à présenter une France bucolique aux enfants des cités, mais l’école a ses mots à dire, ses images à montrer, ses rites à installer. Le chant des partisans, Pagnol et Bégag, Galilée et Delacroix , Schreck et Chaplin, le Petit Prince et le prince des mots tordus … L’information alimente la formation, elle ne doit pas submerger sous son brouhaha le sens d’une école laïque que les enseignants doivent être fiers de promouvoir.

4. Le jeudi 11 mai 2006 à 19:29, par Jérôme Frugère enseignant de français en Lycée Professionnel Agricole

J'ai bien eu la confirmation de la bouche de M. De Robien que la maîtrise du français était un des piliers essentiels du socle commun de connaissances. Les discours sont une chose, les faits montrent une autre vérité : en quelques années, les élèves de BEP agricole et de Bac pro ont perdu des heures de français hebdomadaires; il ne leur reste plus que 2 heures de français par semaine. Comment pallier aux difficultés accumulées depuis parfois des années en 2 heures ? Même si nos élèves ont choisi une voie professionnelle, est-ce une raison de leur enlever des heures d'enseignement général? De plus, avec ce maigre volant d'heure, nous devons faire le même programme, il n'a pas changé d'une virgule malgré la diminution des heures.
Nous voudrions revenir à un horaire plus décent quelque soit le niveau : 3 heures de français par semaine. De plus, la création d'une option Français Renforcé' pourrait être un atout permettant de faire progresser des cas difficiles.
Le 17 mai, l'enseignement agricole public, trrès méconnu malgré son taux d'insertion professionnelle excellent (voir Le Monde de l'Education), tentera de faire entendre sa voix... ou se taira à petit feu !

5. Le lundi 23 janvier 2006 à 14:13, par corine laurent parent d'élève présidente départementale fcpe loire

les programmes
à propos de l'apprentissage des langues étrangères
ce que je constate:aucun programme defini en primaire en terme d'apprentissage des langues.liberté est donnée aux enseignants sur le choix de la langue. ce qui n'est pas a priori un problème. initiation ou éveil à une langue étrangère tout au plus . nombre de parent demande que l'enfant rentre au collége avec des bases et notamment en langue anglaise
trop de disparité entre chaque école et rarement de corrélation avec les premières langues enseignées au collège
tout un chacun sait qu'à l'heure actuelle la maitrise de l'anglais est incontournable
comment je l'analyse
tout d'abord par un manque de clarté quand au but rechercher maitrise de la langue éveil ou préapprentissage? dans quel but?
manque de concertation entre l'école primaire et le collège(je ne parlerai pas délibérement du suivi de l'enseignement des langues étrangères en lycée et notamment en lycée pro et techno)
trop peu de directives académiques
pas ou peu de suivi des enseignants qui ne sont pas suffisamment formés
aucun bilan sur les résultats escomptés ou obtenus
encore un moyen pour alimenter l'inégalité des chances
ce que je propose
une meilleur formation des enseignants en langues étrangères bien que je pense que cela soit entrain de ce mettre en place
l'apprentissage obligatoire de l'anglais et ce dés le CP(programme définit) avec en primaire un éveil à d'autre langues qui passerait bien entendu par l'eveil à la culture des pays pratiquant cette ou ces langues
au collège dés la sixiéme l'anglais deviendrait langue vivante deux obligatoire et l'on pourrait ainsi rééllement choisir une première langue étrangère ,celle du coeur et non plus de la raison.
et puis n'oublions pas que ces propositions doivent bien sur être accompagnées de moyens supplémentaires pour l'éducation national